Mon bébé, mon tout premier bébé que j’ai serré si fort, si gauchement, celle que j’ai senti grandir dans mon ventre, ma petite crevette sucrée que j’ai câlinée, calmée, bercée des nuits et des jours entiers, grandit. Elle s’émancipe, elle s’éloigne, vit des choses sans nous…et face à ça, mon petit coeur de maman a du mal à choisir entre la fierté et le coup de poignard.
Déjà, quand ton roudoudou s’endort sans tes bras, se tient assis seul, se lève, marche, mange seul, tu le vois grandir. Mais lorsque cette même belette te dit « maman, jte laisse, je vais jouer avec ma copine » alors que tu t’es battue contre toi-même pour l’emmener à la piscine, t’as juste envie de faire avaler à sa dite copine ses bouées pour qu’elle te laisse ton bébé tout contre toi encore un peu…
Elle a un monde qui n’appartient qu’à elle, des expériences qu’elle vit seule à l’école, à la gym, des moments qui t’échappent, des sentiments qu’elle ne te dira jamais mais lorsqu’elle se retourne avec ces étoiles dans les yeux en te disant « je t’aime maman smak smak » tu sais qu’elle restera tienne pour la vie.
des fraises dans les epinards 